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6.3) Equilibrage

L'équilibrage lors de la plongée s'obtient en gonflant une enveloppe avec du gaz. Selon le principe d'Archimède ("Tout corps plongé dans un liquide, subit de la part de celui-ci, une poussée verticale du bas vers le haut, égale au poids du liquide déplacé"), si un objet subit une force verticale du haut vers le bas (la gravité), bref s'il a tendance à couler, le volume de gaz de cette enveloppe permettra donc d'exercer une force contraire et ainsi d'atteindre l'équilibre. Si le volume augmente encore, l'objet remontera.

Un plongeur doit toujours au cours de sa plongée, compenser le poids des gaz qu'il emporte. Son but étant d'être très légèrement négatif, au palier, bouteilles vides. Le poids des mélanges varie pour un bi 15 l entre 4 et 6 kgs. Il faut également prendre en compte le poids des gaz dans les bouteilles de déco, bref pour un plongeur équipé de 3, 4 ou 5 bouteilles, la bouée s'impose.

Il existe plusieurs type de bouée :

Les wings étant le système le plus utilisé en plongée technique, nous allons les étudier d'une façon plus approfondie. Tout d'abord, le volume des bouées ne doit pas être trop important, on voit trop de wings dite "tech" avec des volumes de 50 litres. Si le plongeur plonge correctement, et qu'il se leste de façon à être équilibré avec toutes ses bouteilles vides à 3 mètres, un volume de 25 litres est suffisant. Il suffit à compenser le poids des gaz et l'éventuelle diminution de volume du néoprène. Si les bouteilles Aluminium sont trés répandues aux Etats-Unis, elles sont beaucoup plus rares en France. Or ces bouteilles, de par leur faible poids, permettent au plongeur qui les utilisent comme bouteilles de déco, d'être légèrement positif dans l'eau salé, une légère ceinture suffit à équilibrer. Alors qu'avec les bouteilles acier le plongeur est trop lourd, même sans plombage. Il est préférable de rechercher des bouteilles en Aluminium si on ne veut pas être trop lourd dans l'eau et donc risquer de se mettre en situation dangereuse. On rappelle qu'être équilibré en plongée, signifie être légèrement négatif en flottaison à 3 mètres, bouteilles et bouée vide. Le fait d'être sur-lesté va obliger à gonfler la bouée, diminuant l'hydrodynamisme du plongeur et rendant le retour à la surface plus difficile en cas de panne de bouée. Si les bouteilles de déco ne sont pas en aluminium mais en acier, il faudra étudier la flottabilité des bouteilles disponibles et choisir celles qui permettent d'être le moins négatif. La technique DIR préconise de ne pas plonger si le plongeur est négatif en fin de plongée en raison du poids des bouteilles.

Les wings existent en simple ou double bouée. La redondance de la deuxième bouée est appréciée par certains plongeurs, les autres préfère utiliser une combinaison sèche comme bouée de secours. Il faut, néammoins rappeler, qu'une combinaison sèche n'est pas une bouée de secours et n'est pas vendue en tant que telle. Si on utilise une double bouée, il est recommandé de ne pas brancher l'inflateur de secours, en effet, si un inflateur vient à fuir et si les deux sont branchés, le plongeur sera bien en peine de trouver lequel fuit avant d'avoir remonté de quelques mètres. La technique DIR préconise la simple bouée, trouvant la double bouée moins hydrodynamique et trop compliqué, car elle rajoute un inflateur, un tuyau annelé et un flexible moyenne pression à un scaphandre déja encombré. Mais la technique DIR impose également d'être équilibré, si ce n'est pas le cas, une double bouée peut représenter une sécurité appréciable, même si certains préfèrent garder une bouée simple et compte utiliser le parachute (à purge intégrée) ou la combinaison sèche pour remonter, voire dans le cas d'une combinaison humide, injecter de l'air dans une manche de la combinaison.
simple wing séparéedouble wing séparée

Il existe également des systèmes d'élastique qui permettent de compresser la bouée et donc de toujours garantir un volume minimum de l'enveloppe. Il faut faire trés attention avec ces systèmes, en effet, certains ne permettent pas de gonfler suffisamment la stab par gonflage oral car les élastiques empèchent les poumons de gonfler la bouée. De plus, en cas de crevaison de la bouée, ces élastiques vont expulser le gaz contenu dans la bouée, sans permettre de sauver une partie de la flottaison par une posture "crevaison en bas". Il faut donc régler les élastiques de façon à éviter ces problèmes. Sinon, ces systèmes nuisent à l'hydrodynamisme puisqu'ils forment un paquet autour du harnais plutôt que de s'enrouler autour de la bouteille.

La technique DIR préconise donc une simple bouée de 20 à 25 litres, sans élastique et renforcé par une chambre à air, en effet, les wings sont souvent constitués d'une bouée placée à l'intérieur d'un sac de protection. Il faut donc ouvrir le sac de protection et entourer la bouée d'une chambre à air de camion découpé afin de la protéger.

Les purges ne doivent pas être trop nombreuses, deux suffisent : une en actionnant le direct système et une placée en bas de la bouée actionnée par une cordelette. Il faut éviter les bouées à trois ou quatre purges qui ne servent à rien sauf à fragiliser la bouée. Si la cordelette se finit par une boule ou un flotteur, il faut la retirer pour éviter qu'elle se déclenche de façon accidentelle, et ne garder que la ficelle en faisant un noeud au bout. Si le tuyau annelé est équipé d'une purge sur le coude en plastique le raccordant à la bouée, il faut remplacer cette purge par un simple coude. En effet, pour utiliser cette purge il faut tirer sur le tuyau annelé et donc fragiliser la connexion avec la bouée (examinez la bien et décidez si vous voulez purger votre bouée en tirant dessus ...), or si cette purge n'est pas utilisé, il vaut mieux la retirer plutôt que de garder une zone de faiblesse sur votre équipement.

Le tuyau annelé est souvent trop long, dans ce cas il peut géner. Il faut mettre une longueur de tuyau annelé permettant d'une main : de gonfler la combinaison sèche, de gonfler la bouée et de compenser par le nez (Vasalva). L'inflateur doit pouvoir être mis en bouche, en effet, il peut servir de détendeur de secours. Il faut pour cela appuyer, EN MEME TEMPS, sur les deux boutons d'inflation et de purge et remplir ses poumons puis relacher. Ne pas appuyer sur le bouton d'inflation ne peut que vous garantir des problèmes de CO2.

Il est impératif que tous les flexibles d'inflateur soient standards. La combinaison sèche par exemple peut utiliser une connexion propriétaire, il faut dans ce cas la changer et installer un embout standard. Ainsi en cas de problème sur un robinet ou un détendeur il reste possible de gonfler la combinaison sèche ou la bouée en débranchant et rebranchant les flexibles sous l'eau. Cette possibilité est très importante car le plongeur peut avoir a descendre puis à remonter afin de revenir à la surface, s'il est impossible de gonfler la sèche, cela peut être très inconfortable.

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